Publication de la pièce «Un Pays dont la devise est je m'oublie» de Jean-Claude Germain
Dans la pièce «Un Pays dont la devise est je m'oublie», Jean-Claude Germain revoit l'histoire du Québec à sa façon, le rire servant de moyen de distance à l'égard de l'aliénation du passé.
On voit un robineux de bonne race, Épisode Surprenant, associé au Canadien errant, tour à tour bûcheron, chasseur, habitant, coureur, naïf et libertin. Il a un compère, Berthelot Petitboire, autodidacte qui joue aussi au découvreur, à l'intendant et au général. Dans la seconde partie, Surprenant et Petitboire jouent au candidat et à l'organisateur d'élections, au curé et au béret-blanc, au monsignor et au curé. Lors d'un jeu de la Passion du Christ, Surprenant et Petitboire réapparaissent sous leur propre nom, devenant l'envers du décor, aussi bien le refoulé de l'histoire. Ils sont le vrai monde, le vrai théâtre en pleine rue. Dans les deux derniers tableaux de la pièce, on voit Louis Cyr et Maurice Richard qui conversent et dont la devise pourrait être l'oubli personnel comme mémoire collective. Cette pièce pose le problème des ombres, des intermittences de la mémoire.