Publication du document «Bâtir le Québec»

Bernard Landry, ministre d'État au Développement économique, Jacques Léonard, ministre d'État à l'Aménagement et ministre responsable de l'Office de planification et de développement économique du Québec et Pierre Marois, ministre d'État au Développement |
Le ministre d'État au Développement économique du Québec, Bernard Landry , rend public un énoncé de politique économique de 523 pages intitulé «Bâtir le Québec».
Dans ce document, le gouvernement du Parti québécois précise les fondements de sa stratégie de développement économique. Il indique que le secteur privé consititue le principal moteur de l'économie québécoise : «Les moyens de production sont, au Québec, en quasi-totalité entre les mains des agents privés de l'économie et la responsabilité d'assurer un développement économique suffisant incombe d'abord au secteur privé. [...] Le développement social n'est cependant plus dissociable des objectifs de justice sociale, de qualité de vie et de respect de la personne et de l'environnement. L'État demeure l'arbitre des choix collectifs et se doit de corriger les abus ou l'inefficacité du système de l'économie de marché». Selon «Bâtir le Québec», l'État demeure un important levier de développement économique, d'autant plus que «chaque dollar consacré à des dépenses publiques crée davantage d'emplois et de revenus salariaux qu'un dollar provenant des ménages, de la formation brute de capital fixe des entreprises, ou des exportations.» Le gouvernement du Parti québécois étant favorable à l'action concertée, il attribue à l'État le rôle d'assurer la coordination des différents agents de la vie collective. «Bâtir le Québec» passe également en revue tous les secteurs de l'économie québécoise et suggère des orientations à prendre pour favoriser le développement de ces secteurs. La phase II de «Bâtir le Québec» sera publiée en 1982 et s'intitulera «Le Virage technologique». Dans ce document, rédigé sous la direction du ministre Bernard Landry , le gouvernement réitère son adhésion au principe de la concertation. De plus, on y explique qu'il faut miser sur l'introduction et le développement des nouvelles technologies pour permettre au Québec de sortir de la crise économique. Il est également question de privilégier le développement des exportations.