Adoption de la loi créant la Commission de la santé et de la sécurité au travail
La Commission de la santé et la sécurité au travail (CSST) sera mise sur pied en 1980 par le gouvernement du Québec à la suite de l'adoption de la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) que parraine le ministre d'État au Développement social, Pierre Marois. Elle remplacera l'ancienne Commission des accidents du travail, objet de nombreuses critiques de la part des entreprises.
Après avoir publié un Livre blanc sur la santé et la sécurité au travail, le gouvernement du Parti québécois décide de créer la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST). Cet organisme, que dirige à ses débuts le juge Robert Sauvé, apporte de nouveaux éléments comme l'instauration d'un paritarisme patronal-syndical. Il est entièrement financé par les cotisations des employeurs qui se plaignent souvent des cotisations élevées et des déficits énormes de la commission. Structuré de façon paritaire, le conseil de la CSST est composé de sept représentants syndicaux, quatre venant de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), deux de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et un de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), et de sept représentants patronaux suggérés au gouvernement par le CPQ.