Dépôt d'un rapport sur la problématique multiculturelle dans les écoles du Québec

François Gendron, homme politique |
Le ministre de l'Éducation du Québec, François Gendron, rend public le rapport du comité ministériel intitulé «L'école québécoise et les communautés culturelles». Dans un contexte où les élèves des écoles de Montréal sont de plus en plus issus d'une origine autre que française ou anglaise, le comité propose la mise en place d'un plan de développement d'éducation interculturelle.
Sous la présidence de Max Chancy, un professeur d'origine haïtienne, le comité a le mandat de «faire le point sur les services éducatifs offerts aux élèves appartenant à différentes communautés ethniques et en évaluer la qualité; de présenter une série d'actions à entreprendre pour améliorer la qualité des services offerts à ces élèves et de faire des propositions en vue de développer davantage l'éducation interculturelle dans les écoles du Québec.» Étant donné le manque de temps et de ressources disponibles, le comité affirme qu'il n'a pas été possible de faire «une évaluation scientifique des services offerts aux jeunes des communautés culturelles.» Le rapport met l'accent sur l'éducation interculturelle dont la politique doit s'articuler autour des axes suivants : «le développement du concept d'éducation interculturelle et son explication; les objectifs d'intervention; leurs applications selon les milieux et un plan d'évaluation périodique de la réalisation politique.» Le comité invite le gouvernement à accorder la priorité aux recommandations qui concernent «l'énoncé d'une politique d'éducation interculturelle et la préparation d'un plan de développement; la lutte à la discrimination raciale et ethnique; la mise à jour et le perfectionnement du personnel scolaire oeuvrant dans les écoles multiculturelles; la création d'un centre de ressources didactiques en éducation interculturelle; la coordination des actions des ministère de l'Éducation et des Communautés culturelles et de l'Immigration en ce qui touche les programmes d'enseignement des langues d'origine; les services éducatifs aux jeunes analphabètes ou sous-scolarisés et les interventions auprès des parents des communautés culturelles.»