Ouverture du premier Sommet de la francophonie à Paris
Le président français François Mitterand convoque à Paris le premier Sommet de la francophonie internationale.
À la suite d'une entente intervenue entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial en novembre 1985, le Québec participe à part entière aux questions qui sont de son ressort et agit comme «observateur intéressé» lorsque sont discutées les questions de compétence fédérale. Cette approche a été développée grâce à la collaboration du gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney , plus ouvert sur ce type d'entente que ses prédécesseurs libéraux. Le 17 février, une quarantaine de chefs d'États et de chefs de gouvernements, dont le premier ministre du Québec, Robert Bourassa , assistent à l'ouverture du Sommet. Nommé rapporteur général du Sommet, Bourassa fait une intervention sur un éventuel plan alimentaire destiné à l'Afrique, une proposition qui relance le débat sur la relation que doivent entretenir les délégations québécoises et canadiennes. Pour sa part, le premier ministre Mulroney dénonce l'Apartheid, une position qui reçoit un accueil enthousiaste. Les pays du Sud abordent de leur côté des questions comme l'endettement des pays pauvres et le déséquilibre Nord-Sud, etc. Enfin, des thèmes comme le développement technologique, les communications et l'éducation sont également à l'agenda. Les analystes portent un jugement réservé sur ce premier Sommet de la francophonie, attendant de voir comment les choses évolueront avant la prochaine rencontre de la francophonie, prévue pour Québec à l'automne 1987.