Ouverture à Québec du deuxième Sommet de la Francophonie

François Mitterrand, Brian Mulroney et Robert Bourassa, lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion du Sommet de la francophonie |
Le Canada assume la présidence générale du deuxième Sommet de la Francophonie qui se tient à Québec. Une coopération étroite existe toutefois entre le gouvernement fédéral et le gouvernement québécois, permettant par exemple au premier ministre du Québec, Robert Bourassa, de présider le second volet des travaux. Celui-ci porte sur la coopération et le développement.
Le premier ministre Bourassa, le premier ministre canadien Brian Mulroney et le président français François Mitterand figurent parmi les représentants de 38 gouvernements qui sont réunis à Québec pour prendre part à ce sommet dont le comité organisateur est présidé par l'ambassadeur du Canada à Paris, Lucien Bouchard . Lors de la soirée d'ouverture, au Grand Théâtre de Québec, on remarque notamment la présence du président libanais Amine Gemayel et du président zaïrois, Mobutu Sese Seko. Dans le passé, la question de la représentation du Québec à cette réunion a fait l'objet d'une controverse persistante. Mais en septembre 1987, les relations entre Québec et Ottawa sont au beau fixe, inspirant le premier ministre Bourassa à déclarer : «...jamais on n'avait connu une période aussi profonde de solidarité nationale que celle que l'on ressent actuellement.» Plusieurs sujets sont discutés entre les délégués, dont l'effacement de la dette des pays pauvres. Le Canada donne le ton dans ce domaine en rayant une dette de 325 millions de dollars accumulée par sept pays d'Afrique. La reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple palestinien -une résolution que le Canada refuse d'appuyer- , la question de l'Afrique du Sud et celle des droits de l'homme sont également à l'agenda. Fait intéressant, le président du Burundi, Jean-Baptiste Bagaza, est renversé dans son pays pendant qu'il participe au Sommet de Québec. Le prochain Sommet de la Francophonie doit se tenir au Sénégal, en 1989.