Déclenchement d'une grève par les infirmières et infirmiers du Québec

Daniel Johnson (fils), premier ministre du Québec |
Quelques jours plus tôt, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) refusait l'intervention d'un médiateur comme le proposait le président du Conseil du Trésor, Daniel Johnson. La FIIQ maintenait l'ordre de grève illimitée et illégale de ses 40 000 membres pour le 5 septembre.
Devant l'impasse des négociations avec le gouvernement, les infirmières et infirmiers du Québec déclenchent une grève le 5 septembre. Le premier ministre Robert Bourassa prévient les grévistes que la Loi 160, adoptée en 1986, s'appliquera automatiquement en cas de grève illégale. La loi prévoit des sanction sévères pouvant aller jusqu'à la perte de 20 % du salaire par période de paye et le retrait du privilège du syndicat de retenir les cotisations des membres à la source pendant 12 semaines pour chaque jour de grève. Le lendemain, 6 septembre, le président du Conseil du Trésor, Daniel Johson, annoncera l'adoption de deux décrets qui s'ajouteront aux sanctions de la Loi 160. Le premier permet aux administrations des hôpitaux de recruter du personnel infirmier non syndiqué. Le second prévoit la perte d'un an d'ancienneté par jour de grève pour les syndiqués. Le 22 septembre, les syndiqués de la FIIQ ratifieront à 75 % l'entente de principe intervenue avec le gouvernement. Par contre, ils refuseront de signer le protocole de retour au travail tant que le gouvernement maintiendra les sanctions de la Loi 160. Le 5 décembre, la Cour supérieure rejettera la requête de la FIIQ visant à faire suspendre l'application des sanctions prévues par la Loi 160.