Création de la Société québécoise de développement de la main-d'oeuvre
La Société québécoise de développement de la main-d'oeuvre (SQDM) est créée. Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) refuse cependant d'y déléguer son président, ses demandes n'ayant pas été satisfaites. En 1994, sous le gouvernement du Parti québécois, les corrections demandées seront apportées et le CPQ y déléguera son président.
Mise sur pied sous le régime libéral de Robert Bourassa , en 1992, la SQDM n'a pas reçu l'appui du CPQ au moment de sa création. Celui-ci refuse même d'envoyer son président siéger sur son conseil d'administration. Le CPQ réclamait, entre autres, que le secteur de l'éducation soit présent au conseil d'administration, que l'on décentralise davantage les activités de l'organisme paragouvernemental et que les personnes désignées au conseil d'administration représentent leur organisme d'appartenance au lieu de se représenter elles-mêmes. Il faudra attendre l'arrivée au pouvoir du Parti québécois, en 1994, et la demande pressante de Louise Harel, ministre responsable de la SQDM, pour que le CPQ joigne le conseil d'administration. Cette fois, le CPQ reçoit pleine satisfaction. La SQDM est alors un véritable organisme de concertation, toutes les personnes siégeant à son conseil d'administration étant totalement identifiées à leur organisme d'appartenance. Sous la direction de la présidente Diane Bellemare, la SQDM a plusieurs réalisations à son actif, dont les trois suivantes: 1) la régionalisation de la SQDM et la création des comités sectoriels de main-d'oeuvre 2) la négociation des principaux règlements découlant de la Loi 90 favorisant le développement de la formation professionnelle 3) l'entente intervenue entre les partenaires sur le rapatriement au Québec des sommes d'argent provenant de la caisse d'assurance-chômage, aux fins de la formation professionnelle. Malgré ces éléments positifs, les relations n'ont pas toujours été faciles à la SQDM. La Commission des partenaires du marché du travail succédera à la SQDM à la suite de l'entente fédérale-provinciale sur la main-d'oeuvre survenue en 1998.