Annonce d'une rupture éventuelle entre la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec et le Congrès du travail du Canada
Après des négociations entre la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Congrès du travail du Canada (CTC), la FTQ obtiendra un statut de «souveraineté-association» qui lui donnera toute liberté d'action au Québec, tout en maintenant ses liens de solidarité avec la centrale canadienne.
La rupture survient lors des assises du CTC, en mai 1992. Le candidat de la FTQ est alors battu de justesse lors de l'élection pour un poste de vice-président. Celui qui obtient le poste est un francophone ontarien, fédéraliste, un choix qui ne satisfait pas la direction de la FTQ. D'autant plus que c'était une tradition depuis 25 ans que la direction du CTC ait un représentant du Québec. Cette défaite est très mal reçue par la FTQ qui est toujours dépendante statuairement de la CTC. Elle l'incite à entreprendre les négociations qui vont mener à son nouveau statut, en 1993.