Entrée en fonction de Denis Beauregard à la présidence du conseil du patronat du Québec
Denis Beauregard accède à la présidence du Conseil du patronat du Québec (CPQ). Il est le président de Percom, une firme spécialisée en relations publiques. De 1981 à 1986, Beauregard a également été directeur de recherche au CPQ. Il démissionnera de la présidence du CPQ le 9 mars 1998.
L'arrivée de Denis Beauregard fait suite au départ de Ghislain Dufour qui a été à l'emploi du CPQ durant 28 ans, dont 10 à titre de président. Beauregard doit débattre plusieurs dossiers difficiles en 1997. Par exemple, il plonge à son tour dans l'éternel contentieux patronal-syndical en matière de sous-traitance, à la suite, notamment, de la publication du rapport Mireault sur la sous-traitance. Beauregard défend aussi le projet de loi 79 visant à créer la Commission des lésions professionnelles (CLP) et à déjudiciariser les procédures d'appel de la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), un projet de loi fortement appuyé par le CPQ et la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), mais décrié par la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La CLP sera finalement mise sur pied en avril 1998. D'autres événements importants ont lieu durant le mandat de Beauregard, dont l'interdiction par le gouvernement du travail de nuit pour les moins de 15 ans, une mesure qu'approuve le CPQ. À un autre niveau, le gouvernement fédéral décide de maintenir à 20 ans la protection des médicaments d'origine, après un lobby tous azimuts. Enfin, le gouvernement du Québec entreprend une campagne intensive pour empêcher le travail au noir. Le CPQ soutient fortement ces deux interventions, mais est moins chanceux en ce qui concerne le dossier de la margarine : malgré des efforts soutenus, il ne réussit pas à faire reculer le gouvernement dans ce dossier qui relève du commerce interprovincial.