Publication du recueil «À l'ombre de l'Orford» d'Alfred DesRochers

Alfred Desrochers, poète |
Dans son recueil de poésie «À l'ombre de l'Orford», Alfred Desrochers poursuit un idéal de perfection formelle amorcé avec «L'Offrande aux vierges folles», son premier recueil publié onze mois auparavant. Fortement imprégnée de l'esthétique parnassienne, la poétique de DesRochers dresse un portrait mi-réaliste, mi-romantique de la campagne des Cantons de l'Est. L'oeuvre, qui est accueillie favorablement, recevra le prix de l'Action canadienne-française de la jeunesse catholique.
La qualité du recueil s'explique notamment par l'irréprochable alignement de trente-trois sonnets finement ciselés, rivalisant avec ceux de maîtres tels Émile Nelligan et Paul Morin. Fort d'un élan lyrique vif et emporté, Alfred DesRochers loue la grandeur des ancêtres, la gloire du passé, retraçant la vie dans les chantiers, les différents travaux de la ferme, les fêtes champêtres, les paysages, les paysans, etc. La parution du recueil « À l'ombre de l'Orford » ne passe pas inaperçue. Elle méritera à son auteur les éloges de ses contemporains et une place unique parmi les poètes québécois du XXe siècle.