Entrée en vigueur de la Loi relative à l'extension des conventions collectives
Le gouvernement libéral de Louis-Alexandre Taschereau fait adopter par l'Assemblée législative la Loi sur l'extension des conventions collectives. Celle-ci permet «d'étendre à l'ensemble d'un secteur les conditions négociées entre un employeur et un syndicat.»
Le patronat québécois a longtemps refusé de reconnaître la Loi des syndicats professionnels entrée en vigueur en 1924. Cela n'a pas empêché les associations ouvrières d'être de plus en plus nombreuses à revendiquer leur reconnaissance par les patrons et le gouvernement. Dans les années 30, les pressions exercées par la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) amènent le gouvernement à légiférer pour l'extension des conventions collectives. Celle-ci sera appliquée dans différents secteurs comme la chaussure et le tabac. L'arrivée au pouvoir de l'Union nationale, en 1936, entraînera cependant un durcissement du gouvernement face aux syndicats, une position qui sera à l'origine de conflits et d'une hostilité marquée entre le premier ministre Maurice Duplessis et les meneurs syndicaux.