Création de la Régie provinciale de l'électricité
Ce nouvel organisme remplacera la Commission de l'électricité. Il s'attardera particulièrement à déterminer les tarifs et à réglementer la production et la vente d'électricité au Québec. La Régie provinciale de l'électricité jouera un rôle important pendant la période qui précédera la nationalisation de l'électricité, en 1944.
La Commission Lapointe avait suggéré la création d'un organisme étatique de contrôle sur le comportement des compagnies productrices d'électricité et sur la gestion des ressources. C'est Joseph Gingras qui occupera la présidence de cette Régie provinciale qui s'active à mettre en oeuvre les ordonnances de la Commission Lapointe : «En janvier 1938, le Gouvernement adopte un arrêté demandant à la Régie d'enquêter sur les tarifs de l'électricité en vue de les abaisser. Dès février, la Régie ordonne aux compagnies d'établir et de mettre à jour des registres de leurs titres d'aménagements, etc.» Après l'analyse de ces rapports, la Régie confirmera par le rapport Ellis (du nom d'un comptable agréé Cecil A. Ellis), les activités douteuses de la Montreal Light, Heat and Power Co. Les actions entreprises par la Commission de l'électricité, puis continuées par la Régie de l'électricité, atteindront leur summum avec la publication du rapport Ellis. Celui-ci jouera un rôle important dans les campagnes «antitrust» des années 30.