Publication des cahiers de la «Bonne chanson» de Charles-Émile Gadbois
L'abbé Charles-Émile Gadbois commence la publication des cahiers de la «Bonne chanson» qui se poursuivra jusqu'en 1955. Ces cahiers comprennent 10 recueils, répertoriant plus de 500 chansons.
Le succès phénoménal de la «Bonne chanson» marquera plusieurs générations de québécois qui y puiseront des chants pour toutes les occasions : à l'école, en famille, dans les anniversaires, etc. Les chants de la «Bonne chanson» font partie intégrante de la culture populaire québécoise du milieu du siècle. Fortement imprégnés par la morale catholique de l'époque, ils constituent aussi un premier effort sérieux pour contrer l'influence grandissante de la chanson française ou américaine sur les ondes radiophoniques du Québec. Comme le souligne Robert Léger : «L'entreprise de l'abbé reçoit un sérieux coup de pouce quand le Conseil de l'instruction publique (l'ancêtre du ministère de l'Éducation) recommande la diffusion des recueils de «La bonne chanson» dans toutes les écoles et incite fortement les familles à se les procurer. Le succès commercial sera tel qu'en vingt ans l'abbé Gadbois vendra trente millions d'exemplaires de ses cahiers.»