Ouverture du congrès des chambres de commerce de l'Empire britannique à Montréal
Le congrès des chambres de commerce de l'Empire britannique se tient à Montréal, suivant le projet lancé par le Britannique Joseph Chamberlain. On y aborde la question des tarifs préférentiels et même celle de l'allégeance militaire des colonies à la métropole en cas de menace armée.
Sous la présidence honoraire du haut commissaire canadien à Londres, Lord Strathcona, impérialiste chevronné, le congrès des chambres des commerce rassemble 500 délégués de l'Empire britannique, à Montréal, du 17 au 20 août 1903. Rapidement, les pourparlers prennent une couleur politique plutôt qu'économique et s'engagent sur la question de l'impérialisme. Le vif débat sur le devoir des colonies de défendre inconditionnellement l'Empire, oppose principalement les loyalistes canadiens aux Canadiens français. On en arrive finalement à un compromis par lequel les colonies s'engagent à défendre l'Empire britannique, mais en y ajoutant une clause stipulant que le Canada décidera de lui-même de la nature de sa contribution. Le congrès se terminera le 20 août sur l'expression d'une préférence commerciale mutuelle entre l'Angleterre et ses colonies. Au banquet de clôture, le premier ministre canadien, Wilfrid Laurier , déclarera: «Les destinées de l'Empire seraient en danger que je ne céderais pas un pouce de notre indépendance.» Cette volonté attirera les critiques de la presse québécoise et du député libéral Henri Bourassa, ne faisant que raviver la brûlante question de l'indépendance et de l'autonomie du Canada par rapport à la métropole britannique.