Ouverture de la campagne électorale du Bloc populaire au marché Saint-Jacques
Des milliers de spectateurs sont rassemblés au marché Saint-Jacques, à Montréal, pour assister à une assemblée du Bloc populaire, une nouvelle formation politique fondée en réaction au plébiscite sur la conscription tenu en avril 1942.
Une foule dense se masse à l'intérieur et autour du marché Saint-Jacques pour écouter les orateurs qui sont présentés par le président de l'assemblée : André Laurendeau . Celui-ci fait la lecture d'un télégramme d'encouragement de Henri Bourassa et présente les différents orateurs (Philippe Hamel , Paul Gouin , René Chaloult, Maxime Raymond ) qui se succèdent sur l'estrade entre 20 h 30 et 23 h 30. Député indépendant de Beauharnois-Laprairie à la Chambre des communes, Raymond s'en prend aux premiers ministres libéraux William Lyon Mackenzie King et Adélard Godbout , déclarant : «Notre mouvement est né également de la méfiance qu'inspirent au peuple les vieux partis et leurs dirigeants à cause de leurs promesses violées et de leurs contradictions.» Le chef de l'Union nationale, Maurice Duplessis , est également la cible des attaques de Raymond qui résume en ces mots le plan d'action du Bloc populaire : «quand l'heure de la batille sonnera, que ce soit au fédéral ou au provincial, nous serons là pour défendre notre politique que je veux résumer en deux mots : Le Canada aux Canadiens et le Québec aux Québécois.»