Grève des 3 000 employés de tramways à Montréal

Défilé des conducteurs de tramways |
À l'appel de la Fraternité canadienne des employés de chemin de fer et des transports, 3 000 employés des tramways de la ville de Montréal déclenchent une grève. Le conflit cause bien des désagréments aux Montréalais avant qu'une loi spéciale du gouvernement fédéral n'y mette fin, après onze jours.
De plus, la situation est aggravée par la pénurie de taxis. En temps de guerre, ces perturbations affectent le travail des ouviers dans les usines de munitions. La Fraternité canadienne du transport exige les revendications suivantes : «1. Reconnaissance de (l'union) comme la seule agence de négociation des employés auprès de la compagnie. 2.Un contrat d'atelier fermé. 3. La pleine et entière protection, aucune discrimination contre les grèvistes. 4. Modification de la discipline imposée aux employés. 5. Règlement définitif de l'affaire de l'Association mutuelle de bienfaisance pour empêcher l'application du plan néfaste qui doit être soumis prochainement aux employés. 6. Le paiement immédiat de la balance du boni industriel. 7. Le rajustement des salaires (...) 8. (des) Salaires égaux à ceux de Toronto. 9. Continuation des vacances payées.» Bien qu'irrité par cette grève, le maire de Montréal, Adhémar Raynault, soutient que la question relève du fédéral et que la municipalité n'a aucune autorité pour intervenir dans ce dossier. Par conséquent, le ministre fédéral du Travail, Humphrey Mitchell envoie à Montréal un conciliateur du nom de H. Carl Goldenberg. Selon Mitchell : « la grève en question est la moins justifiable qui se soit jamais produite au Canada depuis la guerre.»