Adoption par l'Assemblée législative de la Loi des relations ouvrières

Fabrication de bottes pour les militaires à Montréal |
Le gouvernement libéral d'Adélard Godbout fait adopter la Loi des relations ouvrières par l'Assemblée législative du Québec. Elle oblige l'employeur à négocier de bonne foi avec un syndicat formé de 60 % et plus des travailleurs d'une unité de production. Cette loi prévoit aussi qu'un syndicat reconnu sera autorisé à représenter tous les employés de la dite unité de production. Il s'agit d'un gain très important pour le mouvement ouvrier.
Le gouvernement du Québec fait adopter cette loi pour prévenir un décret du fédéral dans un champ de compétence provincial. D'ailleurs, la Chambre des communes adopte le 17 février la Loi sur les relations industrielles et les enquêtes relatives aux différends de travail. La loi provinciale accorde le droit aux travailleurs de s'organiser librement au sein du syndicat de leur choix. Elle demande l'accréditation du syndicat par un nouvel organisme, la Commission des relations ouvrières, et oblige l'employeur à négocier de bonne foi avec lui. Pour la première fois, les employeurs doivent reconnaître les syndicats. En cas d'échec dans les négociations, la nouvelle loi prévoit le recours à l'arbitrage -dont les sentences ne sont pas exécutoires- et à la conciliation. Finalement, la grève est interdite pendant la durée de la convention collective. Pour les employés du secteur public, elle est même défendue en toutes circonstances.