Tenue d'un congrès sur la colonisation à Montréal

Défrichage de la terre en Abitibi |
Ce congrès se tient sous l'auspice des Semaines sociales du Canada à la salle Gesù. Plusieurs personnalités y participent, notamment le sous-ministre à la colonisation, Léo Brown, le président de l'Union catholique des cultivateurs (UCC), Samuel Audette, et l'archevêque de Montréal, Mgr Joseph Charbonneau.
Pour Joseph-Papin Archambault, président des Semaines sociales du Canada : «la colonisation est une question vitale pour le Canada français. Notre développement rationnel dans ce vaste pays s'y trouve attaché. Notre survivance elle-même réclame une politique de colonisation intelligente et vigoureuse.» Dans leurs conclusions, les délégués au congrès préconisent une forte natalité et une meilleure diffusion de l'information afin de stimuler la colonisation. «Notre groupe ethnique», selon Archambault, «ne résistera aux force liguées contre lui que par sa propre vitalité. Il puisera sa vigueur en premier lieu dans une forte natalité (...)» «Les campagnes», ajoute t-il, «sont le réservoir, la pépinière de notre nationalité. Mais à mesure que les familles croissent, l'espace alentour d'elle diminue et il faut de toute nécessité s'éloigner du sol natal et aller s'établir ailleurs. La terre ne manque pas chez nous et un magnifique domaine encore inexploité n'attend que le travail des hommes, pour se transformer en paroisses prospères et augmenter ainsi le nombre et notre influence.»