Tenue d'un congrès national sur le thème de la colonisation à Boucherville
Une cinquantaine de délégués venus d'un peu partout au pays participent à ce congrès qui porte sur la colonisation. C'est la dixième rencontre du genre à avoir lieu au Québec depuis le début du siècle.
Les délégués se penchent sur différentes questions liées à la colonisation (recrutement, choix des régions, aide financière, etc.) Dès le premier jour, le révérénd père Papin-Archambault, directeur de l'Aide à la Colonisation, déclare : «Que le Providence ait donné au peuple canadien-français une mission à accomplir, un rôle d'apôtre à jouer en terre d'Amérique, il faudrait être aveugle pour le nier.» Ce rôle essentiel de la colonisation dans la vie des Québécois est également en évidence dans une lettre collective des évêques sur la restauration sociale. Ce qui n'empêche pas les délégués de constater une diminution de la population rurale. Plusieurs personnalités assistent à la réunion de clôture, le 13 novembre, dont le maire de Montréal, Camillien Houde, l'archevêque de Montréal, Mgr Joseph Charbonneau, et le ministre de la Colonisation du Québec, Joseph-Damase Bégin. Les délégués adoptent de nombreuses résolutions, dont celle de former un nouvel organisme servant à coordonner l'établissement des colons.