Début de la grève des enseignants affiliés à l'Alliance des professeurs catholiques de Montréal

Assemblée des enseignants montréalais |
La grève que les membres de l'Alliance des professeurs catholiques déclenchent le 17 janvier est considérée comme illégale par les autorités parce que les enseignants auraient dû soumettre leur litige à un tribunal d'arbitrage avant de quitter l'ouvrage. La principale revendication des enseignants est une révision de l'échelle des salaires. La grève se terminera le 24 janvier avec l'assurance que la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM) n'exercera pas de sanctions contre les grévistes.
Devant le refus de la CECM de faire un compromis après un an et demi de négociations, les enseignants votent à 72 % en faveur de la grève. Cet arrêt de travail, le premier de la part des enseignants, agace particulièrement les dirigeants politiques et religieux qui perçoivent ce conflit comme un acte d'insubordination de la part de ceux qui doivent enseigner le respect de l'autorité à leurs élèves. Cette interruption est également considérée comme illégale puisque les enseignants n'ont pas le droit de grève en vertu de la Loi sur les services publics. La Commission des relations ouvrières retire donc à l'Alliance son accréditation syndicale. Le lundi 17 janvier 1949, environ 95 % des enseignants laïcs ne se présentent pas à leurs postes malgré les menaces de la CECM. Cependant, dès le lendemain, la plupart des enseignants sont prêts à revenir au travail après que l'archevêque de Montréal, Mgr Joseph Charbonneau , eût donné l'assurance qu'ils obtiendraient satisfaction. La grève se prolongera néanmoins jusqu'au lundi suivant à cause de la décision de la Commission qui choisit de sévir contre certains grévistes. Lorsque ces derniers obtiendront l'assurance qu'aucune sanction ne sera prise contre eux, ils accepteront de revenir au travail.